Étymologie de l’entrée fomblard du Wiktionnaire en français (auteurs), dessins de bibi sur des fonds libres.
Fomblard : du verlan de bouffon et du nom de l'insulte animale blaireau. Contracté en fomblard vers la fin du 20e siècle. Fomblard aime la philosophie - Fomblard cherche les ciels gris sous chaque rhinocéros bleu - Fomblard a de bons amis - Fomblard colle de petits touts sous les grands riens, recoud de la poésie et rêve de pigeon-vole mais boîte de chaque orteil.
Les gosses le savent : nos explications sont décevantes, toujours. Pourquoi papy a eu un accident ? me demande Jonas. Parce qu’il roulait trop vite. Mais cette réponse n’est vraiment éclairante que s’il sait pourquoi papy allait trop vite. Pourquoi papy allait trop vite ? J’évoque le fait qu’il boit un peu trop, et méprise […]
Les amateurs d’innovation littéraire peuvent donc se réjouir. It is coming. Ils méditeront au passage le paradoxe voulant que les nouveautés les meilleures et les plus originales proviennent littéralement d’une mécanisation du style.
Souvent, j’ai la flemme de lire les essais français qui me tentent. Trop longs, parfois complaisants avec leurs propres obscurités ou leur syntaxe alambiquée, complaisants, aussi, avec certains jeux de connivence et d’autorité. J’ai toujours apprécié, par ailleurs, qu’on m’explique les choses en les simplifiant un peu, comme on les expliquerait à son chat ou […]
Comme beaucoup de gens, sans doute, j’adhère spontanément à une forme « d’éthique de la vie » : j’ai tendance à juger le bonheur d’une personne, la qualité d’une œuvre d’art, ou même les attraits d’un mouvement culturel ou d’une époque en termes d’épanouissement, ou peut-être d’intensification, de la vie. Je tiens ainsi pour bon l’épanouissement de […]
L’expérience du sublime est une expérience de la nature qui nous fait prendre conscience de notre place paradoxale dans le cosmos et provoque par ce biais un plaisir ambivalent. Selon la théorie classique, kantienne, du sublime, cette expérience proviendrait d’une sorte de combat de catch mental, dont on perdrait les premiers rounds en laissant la nature déborder nos sens mais que l’on finirait par remporter grâce à la puissance de notre pensée rationnelle ou de notre liberté. On n’aurait d’expérience de sublime, toujours selon cette théorie, que face à des objets naturels dignes d’être (mentalement) combattus, des choses énormes ou terriblement puissantes comme le ciel étoilé, les montagnes ou les ouragans. Je prétends dans cet article que la théorie classique dépend d’une conception de la nature que nous ne pouvons pas trouver crédible aujourd’hui (une conception, très sommairement, agonistique et anthropocentrée) et qui la discrédite entièrement. Corrélativement, elle se trompe quant à l’objet du sublime, qui peut être une chose relativement petite comme un arbres ou même, peut-être, une brindille oscillant dans le vent. Je propose une théorie alternative du sublime qui repose sur une forme d’empathie pour la nature, son indifférence et sa sauvagerie, plutôt que sur un combat de catch contre elle.
Les idées abstraites c’est comme les dents : elles ont des nerfs dessous l’émail et puis des rêves dessus la langue. De quoi sentir manger et vivre : mâchouiller dégorger aimer.
« … dans un ciel coq de roche canari fraise écrasée… »
Il existe une longue tradition, remontant au moins à Kant et à Schiller et se poursuivant aujourd’hui avec le travail de Kendall Walton, qui assimile l’art — son appréciation, sa production ou les deux — à une forme de jeu. Je ne suis pas certain qu’une définition de l’art comme jeu soit tout à fait […]
Une fois Fomblard est triste comme des cigarettes qui tombent du
paquet du ciel.
Les chauves-souris revêtent leur grande perruque de ciel noir, noir et bouclé (les étoiles et le vent)